mercredi 16 avril 2014

Lecture d'un tableau fantastique



Lectures d’images fantastiques


La Ballade de Léonore ou Les morts vont vite  Vernet, 1839

  1. Faire la carte d’identité du tableau.

Le tableau La Ballade de Léonore a été peint par Horace Vernet en 1839, est conservé au Musée des Beaux-arts de Nantes, en France. C’est une huile sur toile qui mesure 61x55cm.

  1. Quel moment a représenté le peintre ? Quelle est l’attitude de la jeune fille ?

Le peintre a représenté un moment surnaturel où une jeune fille et un chevalier en armure, dont le visage est un crâne lumineux, sont à cheval essayant de fuir les morts qui les poursuivent. Un filet de lumière sort de chaque naseau du cheval et il semble y avoir du feu sous ses sabots. Ce cheval est noir. La scène se déroule la nuit. La jeune fille est horrifiée par la situation.

  1. Où se déroule la scène et pourquoi ?

La scène se déroule dans un cimetière parce qu’ils sont poursuivis par des morts et les mort sont enterrés dans des cimetières. Nous pouvons voir au premier plan,  la tombe en pierre d’un roi.

  1. Etudiez le jeu des couleurs. Quelle tonalité contribuent-elles à créer ?

Au premier plan les couleurs sont majoritairement noires et blanches. Au second plan, les couleurs sont sombres ce qui permet de ne pas bien distinguer les morts. Elles contribuent à représenter la mort dans une atmosphère fantastique.

  1. Quel détail attire le regard du spectateur ? Quels moyens a utilisé le peintre pour cela ?

Ce détail est le crâne lumineux du chevalier. Le fait qu’il soit lumineux  et qu’il dirige son regard vers nous, attire notre regard.

  1. Quel angle de vue a choisi le peintre ? Pourquoi ?

L’artiste a choisi un angle de vue en diagonale pour que nous puissions partiellement voir les morts qui les poursuivent.

  1. Quel effet Vernet cherche-t-il à produire sur le spectateur ?

Vernet cherche à mettre en place une atmosphère fantastique pour que le cadre soit propice à ce que nous ayons peur.

  1. Avec quel extrait littéraire, mettriez-vous en parallèle ce tableau ? Pourquoi ?
Vernet, pour réaliser son tableau, s’est inspiré d’un poème du même nom, de l’allemand  Gottfried Bürger (1747-1794), datant de 1774. Il voulait en faire la représentation. En voici un extrait : « La jeune fille se chausse, s’élance, saute en croupe sur le cheval ; et puis en avant ;  hop ! hop ! hop ! Ainsi retentit le galop…. Cheval et cavalier respiraient à peine ; et, sous leurs pas, les cailloux étincelaient. »
 



vendredi 21 mars 2014

Analyse de l'œuvre: « Exécution capitale place de la Révolution » de Pierre-Antoine Demachy



Analyse d’une œuvre sous la Révolution française
    
     
Présentation de l’œuvre :

« Exécution capitale place de la Révolution » est un tableau qui a été réalisé par Pierre-Antoine Demachy en 1793. C’est une huile sur papier marouflé sur toile de 37cm de hauteur et 53cm de longueur. Elle est conservée au musée Carnavalet à Paris.

Courte biographie de l’artiste :

Pierre-Antoine Demachy est un artiste peintre français, né en 1723 à Paris. Sa période d’activité se situe sur la seconde moitié du XVIIIème siècle. Il se fait spécialiste en peintures de ruines, en décors architecturaux sous forme de trompe-l’œil, mais surtout en vues de Paris. C’est pourquoi par ses peintures, Pierre-Antoine Demachy témoigne de la révolution française.
Quelques-unes de ses œuvres :
Contexte historique :
La Révolution française a débuté, l’Assemblée nationale instaure en 1791 une monarchie constitutionnelle, mais elle échoue dès 1792 avec la désacralisation du roi. Les Montagnards prennent le pouvoir en 1792, c’est la 1ère République, appelée aussi la République de la terreur, en raison des nombreuses exécutions que l’Etat a pratiquées durant cette période. La République se fragilise avec la chute des Montagnards en 1794. En 1799, le général Bonaparte fait un coup d’état et devient Premier Consul puis se proclame Empereur des Français en 1804.

Analyse de l’œuvre :

Au premier plan, nous voyons une foule de Parisiens assistant à une exécution capitale place de la Révolution. Ils sont placés autour de la guillotine et sont habillés de vêtements colorés. Il s’agit surement de révolutionnaires parce que certains son coiffés de bonnet phrygien. Les hommes expriment leur joie en levant les bras, en se décoiffant de leurs chapeaux, tels que les hommes à gauche ou à droite. Alors que les femmes assistant à l’exécution qui sont entre autre, autour de l’échafaud, se gardent de toute attitude excessive exprimant leurs sentiments face à la scène. Même des enfants la regardent. Une grande statue siège à gauche du tableau, représentant une femme symbolisant la Liberté.
 Au deuxième plan, des soldats de l’armée maintiennent l’ordre pour éviter toute effusion venant du peuple. Pour garantir le bon déroulement de l’exécution, il y a même de nombreux soldats à cheval répartis tout autour de l’échafaud avec les soldats à pieds.  Le condamné est vêtu de blanc sur la plate-forme surélevée où est disposée la guillotine. Il est accompagné de deux hommes le maîtrisant en le prenant par les bras ;  il s’apprête à être exécuté. Le bourreau remet la lame de la guillotine en place.
A l’arrière plan, nous pouvons voir l’imposant et magnifique bâtiment de l’Assemblée nationale. Nous distinguons au loin un immeuble haussmannien. Le temps est nuageux mais dégagé au-dessus de la place de la Révolution.
Ce tableau illustre bien l’époque de la République de la terreur entre 1792 et 1794 parce qu’il met en scène l’une des nombreuses exécutions lors de cette période si meurtrière. Par le lieu représenté : la place de la Révolution où siège une statue qui incarne la Liberté. Cette place indique bien la période de la Révolution française. Et par le bâtiment de l’Assemblée nationale qui entoure cette même place, indiquant l’ère de la première République.

Impressions personnelles :

Je pense que cette œuvre est des plus représentatives des exécutions qui ont eu lieu durant cette première période républicaine. Mais par ailleurs, je pense aussi qu’elle ne représente pas le sentiment national des Français qui était à cette époque de la haine et de la crainte du gouvernement et donc de la République,  en raison des attitudes des Parisiens présentés sur ce tableau.